Rosbif à la sauce au thé fort et moutarde


Ce n'est un secret pour aucun polichinelle, les relations entre les Français et les Anglais sont depuis bien longtemps, relativement tendues. Mais que les Français appellent les Anglais des "Rosbifs", est une insulte pour le moins étrange. Quoiqu’il en soit, celle-ci n'est pas tellement plus étrange que lorsque les Anglais appellent les Français, des "Frogs". Le mot rosbif a deux significations et seulement l’une d’entre elles est voulue comme une insulte. Rosbif pour "roast beef" ou "boeuf rôti"; dans les livres de cuisine les plus populaires de France, ce terme désigne une façon de cuire le mouton, l’agneau ou d’autres viandes: rosbif de mouton, rosbif d’agneau, etc. Le linguiste Pr Richard Coates de l’Université de Sussex en Angleterre, pense que l’expression était originalement utilisée comme un terme gastronomique et devint la marque des Anglais en faisant référence à la façon dont ils cuisinaient le bœuf, au 18e siècle. Et donc, le terme Anglais "rosbif" entra dans le vocabulaire des Français, au même titre que "week-end", "jogging" ou "shopping" au grand désarroi des puristes de la langue. "Rosbif" est à présent le nom donné pour "roast beef", terme qui a d’ailleurs déjà gagné l’Italie et l’Espagne. À partir de 1850, l’expression s’est étendue jusqu’à désigner les Anglais eux-mêmes. Dans tous les cas, si insulte il y a, elle est généralement relativement inoffensive même si la tourmente des interdictions d’importation de bœuf, depuis la "vache folle", a plutôt contribué à raviver celle-ci. Par ailleurs "Rosbifs" est devenu le parallèle de "Frogs" du fait que les Anglais considèrent ce terme peu offensant. D’ailleurs cela surprendrait certainement beaucoup de Français de savoir que bien avant leur avoir été épinglé, "Frogs" se destinait originalement aux Néerlandais qui vivaient dans les marécages, au 14e siècle. "L’insulte fut pointée vers les Français seulement lorsqu’ils devinrent les ennemis nationaux des Anglais" conclut Jonathon Green, auteur du Cassel Dictonary of Slang. Dès 1805, les Français deviennent des "Frogs", mais à l’époque, ce surnom ne faisait pas autant référence à ceux qui vivaient avec les grenouilles, qu’à ceux qui les mangeaient. La planète est remplie de gens qui s’injurient avec les noms de ce qu’ils mangent
…Je vous laisse le loisir d’y penser, l’insulte n’étant pas mon point fort.
  • 1 rôti de surlonge de bœuf
  • 1 gousse d’ail
  • 2/3 t. beurre à température de la pièce
  • 4 c. à table moutarde sèche
  • Poivre au goût
  • 2 oignons tranchés en rondelles
  • 1 enveloppe de sauce demi-glace de Knorr
  • 1¼ t. eau
  • 1 c. à table farine
  • 1 t. thé fort
  • Un peu de crème ou de lait
Mélanger le beurre et la moutarde sèche, réserver.

Couper la gousse d’ail en 5 à 6 morceaux, et piquer le rôti de ceux-ci.

Dans un poêlon de fonte ou un faitout allant au four, déposer le rôti et l’enrober généreusement du beurre moutardé en réservant 1 c. à table de beurre pour la sauce, puis couvir le rôti de rondelles d’oignons.

Mettre au four sans couvrir et faire cuire à 425° pendant 15 à 20 minutes dépendant de la taille du rôti.

Éteindre le four et y laisser le rôti 15 minutes supplémentaires.

Enlever le rôti du poêlon et l’envelopper d’un papier d’aluminium pour au moins une dizaine de minutes.

Pendant ce temps, dans le même poêlon et en gardant le beurre fondu et les oignons, préparer la demi-glace Knorr avec 1¼ t. d’eau froide.

Porter à ébullition sur un feu moyen-fort en mélangeant constamment, puis baisser le feu à doux
et laisser mijoter 5 minutes toujours en mélangeant régulièrement.

Faire un beurre manié en ajoutant la farine au reste de beurre moutardé et l’ajouter à la sauce.

Ajouter le thé fort et un peu de lait ou de crème, bien mélanger et rectifier l’assaisonnement au goût.

Servir les tranches de rosbif saignantes avec la sauce au thé fort et moutarde.

Source : Yannick - déclinaison


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