Pouding à la poire, crème sure et sirop de violette


"5 octobre c'est la fête de Violette"

Le flûtiau enchanté

Nadéja et Louba, les deux soeurs, étaient belles toutes les deux. Nadéja, l’aînée, avait la beauté brune aux yeux de nuit, tandis que la cadette, Louba, était blonde comme les anges du ciel. Et, à cause de cela, sans doute, si les regards s’arrêtaient sur Nadéja, tous les coeurs allaient vers Louba. Alors Nadéja en conçut pour sa soeur une grande haine et la regarda d’une âme jalouse. Or, un jour, le Fils du Prince vint à passer sur la lisière du bois où les deux soeurs cueillaient la violette sauvage pour en orner l’image de la Vierge de mai. Il était beau, comme ce matin même de printemps. Aussi, lorsqu’il s’arrêta devant les deux jeunes filles, leurs deux coeurs tressaillirent dans leur sein comme deux oiselets pris au piège. Et, sans savoir si cela était bien ou mal faire, elles tendirent toutes deux au Fils du Prince leurs bouquets de violettes. Mais lui regardait, ravi, le doux visage de Louba et, distrait, laissa tomber les violettes de Nadéja dans l’herbe, où son cheval les brouta. Quand il se fut éloigné, Nadéja tua sa soeur Louba malgré ses prières et ses plaintes : « Ah ! qu’il est cruel mon sort! Si jeune va me prendre la mort! Je ne te verrai plus, gai soleil de Dieu! Belles fleurs de la prairie, adieu! » Et maintenant, la pauvre petite Louba dort sous la terre, à la lisière du bois et déjà un jeune ormeau a poussé sur sa tombe ignorée. Or le Fils du Prince un jour passait par là et la grâce du jeune arbuste le charma; il le prit pour tailler un flûtiau et l’emporta dans son château. Mais lorsqu’il voulut en jouer, le flûtiau tout seul se mit à chanter ; « Ah ! qu’il est triste mon sort! Si jeune m’a prise la mort ! » Le Prince assembla toute sa cour, toutes les belles dames et les officiers, et les prêtres. Et quiconque du flûtiau voulait jouer, la même voix plaintive en sortait : « Pour un bouquet ma méchante soeur m’a tuée! » Ainsi le crime de Nadéja fut connu et, lorsqu’on la conduisit sur la lisière du bois où, sous la terre, dormait Louba, voyant le Fils du Prince et les prêtres tous en pleurs, elle avoua son forfait et tomba morte de regret.

Maria KRYSINSKA
  • ½ t. beurre à température de la pièce
  • ½ t. sucre
  • 3 oeufs légèrement battus
  • 1 c. à thé zeste de citron
  • 1¾ t. farine
  • 2 c. à thé poudre à pâte
  • 1 c. à thé sel
  • ½ t. lait
  • 6 demies poires en boîte
  • 1 t. crème sure
  • 2 c. à table cassonade
  • 1 c. à table zeste de citron
  • Sirop de violette au goût

Dans un grand bol, battre le beurre et le sucre jusqu’à aéré et mousseux, à l'aide d'un mélangeur électrique.

Ajouter les œufs et le zeste de citron, bien mélanger.

Mélanger le farine, la poudre à pâte et le sel ensemble et ajouter les ingrédients secs aux ingrédients liquides en alternant avec le lait et en battant bien après chaque addition.

Verser le mélange obtenu dans un moule de 13’’x9’’ beurré.

Trancher les poires et les assembler harmonieusement sur le dessus de la pâte.

Mélanger les 3 derniers ingrédients et étendre cet appareil sur les poires.

Faire cuire au four sur la grille du centre, à 350° pendant environ 30 à 35 minutes ou jusqu’à ce que je test du cure-dent réussisse.

Laisser tiédir et servir arrosé de quelques traits de sirop de violette.


Source : Norma Bluma - déclinaison



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