Pâtés au poulet et légumes



Malheureusement, il n’existe pas dans la langue française, d’expression figée pour décrire ce que l’anglais appelle « comfort food ». Et pourtant, ce terme a fait son entrée dans le Webster en 1972. Mais pour le traduire simplement mot à mot, le dictionnaire Collins l’appelle « aliment réconfortant » parce qu’il fait référence aux genres de boissons ou de mets familiers et simples,
habituellement cuisinés à la maison ou consommés dans les restaurants de type « informel ». Le comfort food est typiquement peu cher, facile à préparer, sans prétention et la partie réconfortante de ceux-ci vient du fait que les gens s’en remettent à de tels aliments pour des raisons de familiarités, d’émotivité, de sécurité, voire même de récompense. Les raisons pour lesquelles un plat devient comfort food sont diverses mais incluent habituellement une plaisante sensation qui ramène à l’enfance ou à des souvenirs gustatifs agréables. Les petits enfants semblent souvent s’attacher à certains mets ou boissons spécifiques, un peu à la façon de leur « doudou » et ceux-ci redemanderont constamment ces mêmes plats, lorsqu’en situations hautement stressantes; les adultes pour leur part, apprécient le comfort food surtout pour l’impression de continuité qu’il leur procure. Ce comfort food est souvent constitué de glucides simples ou complexes tels que le sucre, le riz, le blé raffiné et ainsi de suite. Dans le Sud des Etats-Unis, les aliments considérés comme des comfort foods, sont le poulet frit et les viandes apprêtées sur le barbecue, dans le Upper-Midwest, ce sont les casseroles et les plats au four, dans l’Est, les hoagies et les sandwichs de scrapple, mais le comfort food existe partout et pas seulement aux Etats-Unis. En Angleterre et en Irlande, les mijotés, le rosbif et les bangers ‘n mash font office de comfort food, alors qu’en France, le cassoulet et la blanquette de veau pourraient tout aussi bien faire l’affaire. Personne n’y échappe, ni l’Inde, ni la Chine, ni l’Afrique, personne… parce que nous avons tous été petits et que nous avons tous quelques doux souvenirs gustatifs.
  • 1 ¼ t. bouillon de poulet
  • 1/3 t. fleurets de brocoli
  • ½ t. carottes coupées en dés
  • ½ t. poivrons coupés en dés (au choix)
  • ½ t. champignons
  • 1 oignon haché grossièrement
  • 1 c. à table beurre
  • 1 c. à table farine
  • 1 bte. crème de champignons
  • 2 c. à table basilic frais haché
  • 1/3 t. petits pois (surgelés ou en conserve)
  • 3 t. poulet cuit coupé en cubes
  • Sel & poivre au goût
  • 1 abaisse de pâte brisée
  • 1 œuf battu
Dans une casserole, porter à ébullition le bouillon de poulet et y faire cuire le brocoli, les carottes, le poivron et l’oignon pendant 5 à 6 minutes, retirer les légumes à l’aide d’une cuillère perforée, réserver.

Dans un grand poêlon, faire fondre le beurre à feu moyen-doux et le saupoudrer de la farine en remuant, laisser cuire jusqu’à ce que le mélange soit mousseux et qu’il ait légèrement roussi, laisser refroidir.

Verser le bouillon de poulet sur le roux en fouettant énergiquement, faire cuire sur un feu moyen de 4 à 5 minutes, le temps de lier la sauce.

Incorporer la crème de champignons et le basilic, ajouter les légumes réservés, les petits pois et le poulet, assaisonner au goût et déposer l’appareil dans un grand moule à tarte ou quelques ramequins moyens.

Recouvrir de pâte, couper l’excédent, faire quelques incisions sur le dessus pour laisser la vapeur s’échapper et badigeonner la pâte de l’œuf battu.

Mettre au four sur la grille du milieu, cuire à 350° pendant 30 à 35 minutes ou jusqu’à ce que la croûte soit dorée.

Source : Claudette Taillefer



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