Poulet Tetrazzini


Les plats dits «Tetrazzini», qu’ils soient de thon, de poulet ou d’autres viandes (autres que viandes rouges), ont été nommés en l’honneur de la célèbre diva, Luisa Tetrazzini. Née en 1871, à Florence en Italie, Luisa Tetrazzini étudia l’opéra, à l’origine avec sa sœur, la soprano Eva Tetrazzini. Avant d’entreprendre une série de spectacles qui dura plus de 15 ans, dans les provinces d’Italie, en Europe de l’Est, en Amérique du Sud, en Espagne et au Mexique, elle s’était produite en Argentine et à Rome. Mais ce n’est qu’en 1907 , avec La Taviata que la gloire vint, au Royal Opera House de Londres. Sa réputation de cantatrice faite, le Metropolitain House of Opera de New York, fait la grave erreur de la laisser fuir vers le Manhattan Opera d’Oscar Hemmerstein. À ses débuts new yorkais, en 1908, elle était la star du moment avec son répertoire londonien de Lakmé, Dinorah et Elvira, dans I Puritani et autres interprétations. Tetrazzini finit tout de même par chanter au Met, mais très brièvement et pour seulement huit représentations dans les rôles de Lucia, Gilda et Violetta, pendant la saison 1911-12; elle se confina aussitôt après, exclusivement à des prestations de récitals et de concerts. Si le dicton: «It ain’t over till the fat lady sings» contient quelque vérité que ce soit, il s’est clairement appliqué pour Tetrazzini puisque aussitôt qu’elle ouvrait la bouche ou même, mettait le pied sur scène, son audience n’en avait que pour elle; elle subjuguait. Plus lourde que la plus lourde de ses compatriotes, un parfait modèle à la «Rubens», une prima donna robuste du temps passé, joufflue tel un merle du printemps, elle possédait par contre une coloratura si céleste qu’aucun chant d’oiseau aussi divin soit-il, n’aurait pu s’y mesurer. Elle était aussi très vive et d’une nature tout à fait agréable, avec un flair particulier pour le plaisir, ce qui faisait d’elle la parfaite héroïne de présentations comiques. Tetrazzini a peaufiné la maîtrise de son art avec un contrôle sensationnel des plus complexes et élaborées pièces musicales composées pour son type de voix. Sa voix sonnait brillante et assurée; toute soprano moderne gagnerait beaucoup à prendre le temps d’étudier ne serait-ce que quelques uns de ses enregistrements. Heureusement, Tetrazzini a fait de nombreux enregistrements, et sa voix semble s’être très bien prêtée aux techniques primitives de l’époque. Il serait même juste d’affirmer qu’une exacte préservation sonique de sa voix nous a été léguée, puisque les disques confirment jusqu’aux aspects les plus fins de son chant. Elle a pourtant dû continuer de chanter longtemps après ses jeunes années, ses trois ex-maris ayant grandement contribué à flamber sa fortune gagnée bien avant sa dernière représentation en 1934. Son répertoire de chants et d’opéras est très bien représenté sur disque, il est donc possible encore aujourd’hui, de bénéficier d’un vaste et versatile assortiment de son art. La crème de la crème peut être décrite et vantée, mais il faut réellement l’entendre pour la croire.


Aucune pellicule de la longue et brillante carrière de Luisa Tetrazzini n’a survécue. Le seul extrait visuel subsistant reste cette émouvante scène filmée lors de sa retraite où elle accompagne un enregistrement de Caruso: M’Appari

  • 2 poitrines de poulet cuit coupé en cubes
  • 1 c. à table beurre
  • 1 c. à table huile d’olive
  • ½ lb champignons tranchés
  • 1 oignon haché
  • 1 c. à table thym séché
  • 3 gousses d’ail pressées
  • ¼ t. vin blanc
  • 3 c. à table beurre
  • 3 c. à table farine
  • 2 t. lait
  • ½ t. crème 35%
  • ½ t. bouillon de poulet (maison ou du commerce)
  • Pincée muscade
  • Sel et poivre au goût
  • 1 lb linguini (non cuits)
  • 1 t. parmesan finement râpé
  • 4 c. à table chapelure italienne
Déposer le poulet en cubes dans une grande jatte, réserver.

Dans un grand poêlon, faire chauffer le beurre dans l’huile sur une feu modéré et y faire revenir les champignons jusqu’à ce qu’ils aient rendu leur eau, environ 10 minutes.

Ajouter l’oignon et l’ail et poursuivre la cuisson jusqu’à translucides, environ 5 minutes.

Ajouter le thym et bien en enrober les légumes.

Ajouter le vin blanc, laisser réduire à sec et ajouter au poulet réserver dans la jatte, lorsque complètement réduit.

Dans le même poêlon, préparer le roux; faire chauffer le beurre sur un feu modéré et y saupoudrer la farine lorsque fondu.

Continuer la cuisson jusqu’à bien doré, en remuant régulièrement.

Ajouter le lait en remuant constamment à l’aide d’un fouet, pour éviter les grumeaux.

Ajouter la crème et le bouillon toujours en remuant au fouet.

Amener le tout à ébullition, aux premiers bouillons baisser le feu et laisser mijoter pendant une dizaine de minutes ou jusqu’à légèrement épaissi.

Pendant ce temps, faire cuire les pâtes à grande eau salée, jusqu’à «al dente», égoutter et ajouter aux mélange de poulet et de légumes.

Bien touiller le tout, ajouter la béchamel et répartir également le mélange dans un plat allant au four préalablement légèrement beurré.

Bien mélanger le parmesan et la chapelure ensemble et saupoudrer uniformément sur le dessus du poulet tetrazzini.

Faire cuire au four sur la grille du centre, à 350° pendant 25 minutes ou jusqu’à bien doré en surface.


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