Gaspacho andalou


Le gazpacho est un type de salade liquide emblématique d’Andalousie et probablement créé au Moyen-Âge, alors que le sud de l’Espagne faisait partie du monde islamique. Servi bien froid et traditionnellement préparé dans un mortier, il contient des tomates, des poivrons, du concombres, de l’ail et du pain rassis, mêlé à de l’huile, du vinaigre et l’eau glacée. Mais le gaspacho varie de région en région et certains contiennent des amandes et aucune tomate, ni poivron (les tomates et les poivrons ont fait partie du gaspacho après le retour de Colomb). Certains historiens culinaires croient que le vinaigre popularisé surtout par les Romains, pourrait être l’indice qui pointerait vers l’origine du gaspacho. L’émergence du gaspacho à travers le reste de l’Espagne par contre, est très certainement dû à Eugénie de Montijo, épouse de l’empeureur Napoléon III, au 19e siècle. Le gaspacho était pratiquement inconnu du reste du monde jusque vers 1930 et même s’il est aujourd’hui internationalement connu comme tel, il n’est pourtant pas toujours liquide. Au 16e siècle, le gaspacho le plus populaire, appelé «capon de galera», consistait en un pain entier, rassis d’au moins une semaine et mis à tremper dans de l’eau puis dans une sauce à base d’os d’anchois, d’ail et de vinaigre assaisonné de sucre et d’huile d’olives; une fois le pain bien tendre, on y ajoutait divers fruits et légumes au goût. On croit d’ailleurs que le «capon de galera» serait l’ancêtre de la «caponata» sicilienne. L’origine du terme gaspacho pour sa part, reste encore inconnue, mais les étymologistes croient qu’il serait un dérivé du terme mozarabe «caspa» qui signifie «résidu» ou «fragment», allusion faite aux très petits morceaux de pain et de légumes entrant dans la fabrication de la soupe en question. Le mozarabe fait référence à la langue que parlaient les Hispano-Romains ayant reçu la permission de continuer à pratiquer leur religion seulement s'ils vouaient une allégeance au calife arabe, contrairement à ceux qui se convertirent à l’Islam. Quoiqu’il en soit, le gaspacho était traditionnellement consommé par les cultivateurs, ceux qui travaillaient la vigne, les oliveraies, les plantations de citrons, de liège et les champs de blé; macéré et pilé dans un grand bol appelé un «dornillo», le gaspacho n’était autre chose que du pain, de l’eau et de l’huile: la nourriture des pauvres.
  • 2 tranches de pain rassis
  • 4 c. à table huile d’olives
  • 3 gousses d’ail
  • 2 grosses tomates mûres épépinées hachées
  • ½ concombre haché (⅓ détaillé en brunoise)
  • ½ oignon haché (⅓ détaillé en brunoise)
  • 1 poivron rouge, orangé ou jaune haché (⅓ détaillé en brunoise)
  • 2 c. à table vinaigre de xérès
  • 1 à 2 t. eau très froide
  • Sel et poivre au goût
  • Croûtons
Dans la jarre du blender, mettre le pain, l’huile et l’ail et pulvériser jusqu’à l’obtention d’une pâte épaisse.

Ajouter tous les légumes (sauf les portions détaillées en brunoise), 1 tasse d’eau glacée et pulvériser à nouveau jusqu’à bien lisse.

Ajouter le vinaigre et jusqu’à 1 tasse d’eau supplémentaire selon la texture désirée, et pulvériser à nouveau.

Garder le tout au frigo pendant au moins 1H afin de laisser les goûts se développer, puis saler et poivrer au goût avant de servir bien froid dans un verre, parsemé de croûtons et des légumes détaillés en brunoise.


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