Feuilleté grec au jambon et épinards



En Grèce, beaucoup de gens croient qu’il est possible de lancer des sorts aux autres en utilisant le regard du « mauvais œil » ou de « l’œil magique ». La forme la plus commune de sortilège par contre, est souvent attribuée à l’envie; une personne envieuse jette involontairement le « mauvais œil » sur la personne qu’elle jalouse et les effets de ce sort sur la victime, varient. Certains rapportent la malchance, la maladie, la déchéance et même, la mort. On dit que les sorts causés par le mauvais œil, sont spécifiquement associés aux symptômes de dessèchement, de sécheresse et de déshydratation, et que leur remède se trouve dans l’humidité ou le « liquide ». Et donc, le poisson détiendrait une forme d’immunité reliée au fait qu’il est toujours dans l’eau. Mais la plupart pensent que pour se défaire d’un sort, le procédé doit être accompli par un guérisseur ou « xematiasma » en grec et que ceux qui sont en effet ensorcelés, baillerons sans cesse en présence du guérisseur. Pour contrer le sort, celui-ci doit réciter une prière secrète, souvent léguée par ses ancêtres, et faire un signe de croix par trois fois au dessus de la tête de la victime, puis cracher aussi trois fois dans les airs. Pour tester le « mauvais œil » les Grecques utilisent plusieurs méthodes, la plus répandue étant celle de l’huile : la supposée victime doit verser une goutte d’huile dans un verre d’eau et si l’huile coule au fond, c’est qu’elle est ensorcelée. Enfin, pour se protéger du mauvais œil, les Grecques portent des bijoux, des gris-gris et des amulettes ornés de « mati » bleus, soit « œil » en grec. On retrouve parfois cette représentation d’un œil bleu dans un pendentif appelé « Hamsa » et qui est à l’effigie de la main de Fatima, pour les musulmans ou celle de Miriam pour les juifs. Les Pères de l’Église avaient accepté la croyance traditionnelle du « mauvais œil » mais l’attribuaient au mal et à l’envie, alors que la théologie grecque elle-même considérait le mauvais œil aussi appelé « vaskania » signifiant « malchance » en grec, comme étant malfaisant pour ceux qui le jetaient et le recevaient. L’Église grecque garde même une prière très ancienne spécifiquement contre le vaskania, inscrite dans le livre de prière Mega Hieron Syenekdymon.



  • 1 pâte feuilletée (maison ou du commerce)
  • 2 c. à table beurre
  • 4 t. jeunes épinards frais hachés
  • 1 oignon haché
  • 1 t. fromage cottage
  • 1/3 t. fromage Feta coupé en cubes
  • 2 c. à table menthe fraîche ciselée
  • 1 c. à thé basilic séché
  • Poivre au goût
  • 2 gousses d’ail pressées
  • 1 t. jambon haché
  • 1 œuf

Dans un grand poêlon, faire chauffer le beurre à feu moyen et y faire tomber l’oignon et l’ail.

Ajouter les épinards et faire cuire jusqu’à tombés en remuant de temps à autres, réserver.

Mélanger les fromages, la menthe et le basilic, poivrer au goût, réserver.

Mélanger le jambon et l’œuf, réserver.

Rouler la pâte feuilletée jusqu’à très fine et en recouvrir un moule à tarte.

Couvrir le fond de la pâte feuilletée du mélange de jambon, puis du mélanger de fromage et enfin, des épinards.

Refermer la tarte par le dessus en badigeonnant légèrement d’eau, les replis de pâte.

Faire cuire au four à 400° pendant une vingtaine de minutes ou jusqu’à bien doré.


IMPRIMER CETTE RECETTE (sans photo)