Velouté de céleri au vin blanc


C’est dans l’archipel de Malte, près de Xaghra et surplombant les sables rouges des plus belles plages de Gozo, que l’on retrouve la grotte de Calypso. Plusieurs croient cette grotte être celle à laquelle Homère fait référence dans sa fameuse Odyssée. Gozo serait donc cette île d’Ogygia, et sa grotte, celle où la sublime Calypso aurait gardé Ulysse prisonnier pendant sept ans. Calypso lui aurait promis l’immortalité en échange de son amour. Mais ni le charme des violettes et du céleri sauvage, ni la beauté de Calypso ne purent le retenir; Ulysse s’échappa et s’en retourna vers sa bien-aimée Pénélope, qui l’attendait fidèlement, refusant les innombrables propositions des soupirants qui l’entouraient. La grotte de Calypso n’a en fait rien de bien impressionnant, mais en la visitant aujourd’hui, il y plane un sentiment d’excitation: une sorte de fébrilité associée avec le fait de se retrouver dans un endroit légendaire. La vue de la grotte y est d’ailleurs, majestueuse.

L’extrait suivant de l’Odyssée d’Homère, décrit ce qu’Hermès (ou Mercure) a vu alors qu’il approchait de la grotte de Calypso. Il venait lui annoncer qu’elle devait relâcher Ulysse afin que le guerrier grec qui, après avoir réussi à capturer Troie, devait selon Zeus, achever son périple jusqu’à Ithaca, sa patrie :

«Hermès trouva Calypso à la maison, un grand feu crépitait dans l’âtre. On pouvait en sentir l’odeur de très loin: cèdre et bois de santal. Calypso était à son métier, poussant sa navette d’or à travers la chaîne, en chantant d’une voix admirable. Près de la grotte se trouvait une dense forêt d’aulnes, de peupliers et de cyprès aux doux parfums. Dans cette forêt bruissaient de nombreux et superbes oiseaux qui y avaient fait leurs nids: hiboux, faucons et goélands bavards. Une luxueuse vigne chargée de raisins avait été tressée et poussait à l’entrée de la grotte. Il y avait aussi quatre petits ruisseaux, de petits canaux qui se suivaient ça et là, irriguant des lits de violettes, de luxuriantes herbes et de céleri, sur lesquels elles ruisselaient. Même un dieu n’aurait pu résister au charme d’un tel endroit. Hermès, s’y tint immobile, en admiration. Lorsqu’il l’eut assez apprécié, il pénétra dans la grotte.»

Le festin de la nymphe Calypso pour Ulysse
Jan Grueghelthe Elder & Hendrick de Clerck - 1616
  • 6 branches de céleri hachées en cubes
  • 1 poireau haché (partie blanche seulement)
  • 3 c. à table beurre
  • 2 grosses pommes de terre pelées coupées en cubes
  • 4 t. bouillon de poulet (maison ou du commerce)
  • ¼ t. vin blanc
  • ½ c. à thé sel de céleri (ou au goût)
  • ½ c. à thé poivre de céleri (ou au goût)
  • ½ c. à thé graines de céleri
  • 1 t. crème 15%
Dans une grande casserole, faire fondre le beurre sur un feu modéré et y faire revenir le poireau et le céleri une dizaine de minutes, en remuant de temps à autres.

Ajouter les pommes de terre, le bouillon de poulet, le vin blanc, saler et poivrer, augmenter le feu à fort, amener à ébullition.

Aux premiers bouillons, baisser le feu à doux et laisser mijoter 15 minutes ou jusqu’à ce que le céleri soit tendre.

Laisser tiédir à température ambiante.

Verser le tout dans le contenant du mélangeur électrique, ajouter les graines de céleri et pulvériser jusqu’à bien lisse.

Ajouter la crème, bien mélanger et transférer dans la casserole.

Réchauffer sur un feu modéré et servir aussitôt.


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