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Pets-de-nonne "Mon Chéri"




Recette aussi publiée chez Caroline de Tomates cerises et basilic
dans la cadre de ma participation au concours "Les petits choux"

Pourquoi aurait-on appelé une si légère et délicate pâtisserie «pet-de-nonne»? Un nom si peu appétissant, si irrévérencieux… De toute évidence, quelqu’un l’a baptisée ainsi, mais on ignore qui exactement. Possiblement de jeunes novices désenchantées dans un strict couvent? On imagine aisément ces jeunes filles rigoler en faisant frire de légers beignets, le bruit incongru de l’air s’échappant de la pâte humide, leur causant encore plus de ricanements. Puis, le calme soudain, provoqué par le regard froncé d’une mère supérieure agacée par ses novices qui osent briser le silence. Même dans un couvent, il est possible de trouver humour et plaisanterie! Si les hommes publiaient autrefois les livres de recettes, se sont les femmes, plus particulièrement les religieuses, qui faisaient la cuisine. La confection de douceurs assurant jadis un revenu non négligeable aux couvents, il y a fort à parier que ce sont elles qui ont inventé, peut-être même sans le vouloir, le pet-de-nonne. On raconte cependant, qu’avant d’être «pet», le pet-de-nonne aurait été «paix-de-nonne», mais que sa simple consonance l’aurait à jamais désacralisé. D'ailleurs, pour le détourner d’une mauvaise réputation, préserver leurs oreilles puritaines ou éviter de devoir s’abaisser à le prononcer, certains auraient même tenté de le renommer «soupir de nonne» ou plus absurdement encore, «beignet de vent». Mais qu’il soit pudique, prude, courant, banal, populaire ou carrément effronté, façonné à la cuillère ou à la douille, ce petit bonheur de friture, cet écrin croustillant au cœur tendre, léger, doré et sucré, reste le divin rejeton de l’irremplaçable et polyvalente pâte à choux. Et donc, que cette pâtisserie ait été inventée par une congrégation ou une autre, on s’en fout… pourvu que le septième ciel nous attend, en la dégustant!

  • ¾ tasse eau
  • 3½ cuillerées à table beurre
  • Pincée de sel
  • 1 tasse farine
  • 3 gros œufs
  • 12 à 15 chocolats à la cerise congelés très fermement (type Cordial ou Mon Chéri)
  • Huile végétale (pour la friture)
  • Sucre glace (ou granulé, au goût)

Dans une casserole, amener à ébullition l’eau, le beurre et le sel, sur un feu modéré.

Aux premiers bouillons, retirer la casserole du feu et y ajouter la farine d’un seul coup.

À l’aide d’un batteur électrique ou d’une cuillère de bois, battre vigoureusement jusqu’à bien incorporée.

Remettre la casserole sur le feu et continuer de battre jusqu’à ce que la pâte se détache des parois.

Retirer à nouveau la casserole du feu, ajouter les œufs un à la fois, toujours en battant vigoureusement après chaque addition (au final, la pâte devra être lisse et bien crémeuse).

À l’aide d’une cuillère à glace de petite taille (tremper la cuillère dans l’huile chaude pour faciliter le démoulage éventuel), prélever une portion de pâte et y enfoncer un chocolat à la cerise toujours bien congelé; refermer la pâte sur le chocolat à l’aide d’une petite cuillère en prenant soin de ne laisser aucune ouverture, de façon à ce que la garniture ne s’en échappe pas à la cuisson.

Aussitôt façonné, plonger le pet-de-nonne dans l’huile à friture chauffée à 350°F, jusqu’à bien dorés, environ 2 à 3 minutes.

Procéder ainsi pour tous les chocolats et jusqu’à épuisement de la pâte.

Égoutter les pets-de-nonne sur un papier absorbant, laisser tiédir quelques instants avant de saupoudrer de sucre glace et servir.

*Donne de 12 à 15 gros pets-de-nonne mon chéri




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Knödels aux abricots de Giuliana




Giuliana, c’est la gentille jeune Napolitaine, auteure de Mamma Iana, qui m’a envoyé un colis sensationnel, dans le cadre du Foodie Exchange de juin dernier. Ce colis renfermait tout plein de belles et bonnes choses (merci encore Giuliana!) sorties tout droit de son Italie natale, qu’elle décrit affectueusement comme un endroit où chaque région a une spécialité distincte à découvrir et où les gens prennent le temps de vivre et de bien manger. Malgré son jeune âge, Giuliana ne fait pas que cuisiner, étonnamment elle est aussi restauratrice de fresques et de peintures murales; à constater du talent, de la délicatesse et de la précision dont elle fait étalage à travers les superbes plats qu’elle nous offre sur son blog, on peut se demander si un jour elle sera mandatée pour la réparation des fissures de la chapelle Sixtine! Un peu de compétition Michel-Ange? Les aventures de sa profession comme celles de son blog, permettent à Giuliana d’être constamment stimulée par la rencontre de ceux qui partagent ses passions; sa cuisine toujours changeante et jamais routinière, en est la preuve. Giuliana estime que de la nourriture, émane une forte énergie qui tout en rassemblant les gens, les rend heureux, décontractés et disposés à ouvrir leur cœur et leur esprit. À la façon de Pivot, si Giuliana était un plat, elle serait probablement une fondue: «un peu de tout, harmonieusement combiné» comme elle se décrit elle-même. D’ailleurs Giuliana affirme qu’elle n’a pas de plat favori, que la plupart du temps, ses goûts suivent le cours de ses fantaisies et de ses humeurs. Elle adore par contre, découvrir de nouvelles saveurs; une qualité que lui a certainement insufflée sa grand-mère autrichienne, en lui cuisinant toutes sortes de savoureuses spécialités, tels que les biscuits au sucre de son enfance. Elle se souvient très bien de ces sablés que sa grand-mère cuisinait à Noël certes, mais certainement pas aussi bien que de la frayeur qu’elle et sa mère ont eue leur jour où elles avaient acheté une raie au marché. Sans trop savoir comment l’apprêter, elles ont déballé la bête qui s’est mise à bondir partout dans la cuisine! Complètement paniquées, les deux complices sont sorties de la pièce à toutes jambes, en enfermant la raie sur les lieux du crime, espérant qu’une fois rentré, le père de Giuliana viendrait à la rescousse de ces damoiselles en péril! Mais le combat du salvateur chevalier s’avéra superflu, puisque la raie avait rendu l’âme, le soir venu. À en croire cette histoire, il est clair que la diversité des ses expériences ont marqué le l’imaginaire culinaire de Giuliana; inspirée par La Cucina di Calycanthus, Il Pasto Nudo, Porgil’altrapancia, mais aussi très admirative de la créativité et de la mentalité de Ferran Adrià, Giuliana reste tout de même intègre, une vibrante artiste qui sait redonner aux fresques autant qu’à la cuisine, une couleur unique.



La très souriante Giuliana, et le super paquet qu'elle m'a fait parvenir!
  • 1 livre abricots frais (8 à 10 abricots)
  • Sucre (ou cassonade)
  • Chapelure
  • Beurre (facultatif)
  • 1 tasse lait
  • 2 cuillerées à table beurre
  • Pincée de sel
  • 1⅓ tasse farine
  • 2 jaunes d’œufs
  • Sucre glace (pour le service)
Dénoyauter les abricots en les gardant entiers, donc en prenant soin de ne pas trop les ouvrir.

Remplir de sucre ou de cassonade, le cœur vidé de chaque abricot, réserver.

Dans un poêlon, faire chauffer un peu de beurre sur un feu modéré et y faire griller la chapelure (il est possible de ne faire griller que la chapelure, sans beurre).

Retirer du feu et transférer la chapelure dans une assiette creuse, réserver.

Dans une casserole à fond épais ou en cuivre, faire chauffer le lait, le beurre et le sel, sur un feu modéré.

Lorsque le beurre est fondu, ajouter la farine d’un seul coup et mélanger vigoureusement à l’aide d’une cuillère de bois ou d’un batteur électrique.

Lorsque la pâte obtenue commence à se détacher des parois de la casserole, retirer la casserole du feu et ajouter les jaunes d’œufs un à la fois, en prenant soin de n’ajouter le second que lorsque le premier aura complètement intégré la pâte.

Laisser la pâte tiédir jusqu’à être maniable et la rouler sur une surface enfarinée, jusqu’à environ .5cm d’épaisseur.

Découper des carrée dans la pâte, selon la taille des abricots utilisés et de façon à ce que chaque carré soit assez grand pour complètement recouvrir un abricot.

Emballer chaque abricot réservé dans un carré de pâte en pinçant la pâte et en roulant les knödels entre vos paumes afin qu’ils soient le plus uniformes possible.

Dans une grande casserole, faire bouillir de l’eau salée et délicatement y plonger les knödels.

Laisser bouillir environ 5 minutes et retirer délicatement à l’aide d’une araignée (lorsque les knödels sont cuits, ils tendent à remonter à la surface).

Rouler doucement les knödels dans la chapelure grillée, les poser sur une assiette de service, les saupoudrer de sucre glace et servir aussitôt natures ou accompagnés de petits fruits et de glace à la vanille.

Source: Giuliana - Mamma Iana

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