Aucun message portant le libellé Nuoc mâm. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé Nuoc mâm. Afficher tous les messages

Burgers vietnamiens façon bistro




Nous ne savons pas tout à fait si les marionnettes aquatiques sont apparues dans d’autres pays avant d’arriver au Vietnam, mais nous savons qu’elles continuent de se multiplier et de gagner le cœur de leur public depuis le 10e siècle, dans un village du nord du Vietnam, sur le delta de la Rivière Rouge. Originalement, le village organisait une prestation de marionnettes aquatiques dans le but de célébrer l’arrivée du printemps. Les marionnettistes n’étant pas des professionnels mais des fermiers des environs, ceux-ci s’exerçaient avec des marionnettes qu’ils avaient eux-mêmes confectionnées. Les personnages des spectacles étaient surtout des hommes, des femmes et des enfants, jeunes et vieux, utilisés pour décrire des histoires de traditions vietnamiennes ainsi que celles d’héros nationaux qui résistaient alors aux envahisseurs. Dans ces histoires, les marionnettes cultivaient le riz, pêchaient le poisson et prenaient soin des canards. Certains animaux représentés incluaient le buffle, le poisson, la grenouille, la tortue, le phoenix et le dragon, et la seule connotation au monde extérieur, était le plus souvent une procession organisée en l’honneur d’un villageois qui revenait de la ville, après avoir complété un examen de mandarin. L’audience riait de bon cœur lorsqu’une marionnette à l’effigie d’un renard réussissait à attraper un canard, mais surtout lorsque l’oncle Teu, la marionnette servant de maître de cérémonie, racontait des blagues aux spectateurs. Les spectacles de marionnettes aquatiques sont probablement nés dans le but de célébrer et remercier la nature pour l’eau qui nourrissait les rizières et c’est aussi certainement pour cette raison, que la marionnette du dragon mythique, une image positive de la culture vietnamienne, y figurait souvent à titre de personnage principal. Le climat du delta de la Rivière Rouge étant très chaud et humide, les rivières y abondaient et chaque village comptait un étang ou un lac qui pouvait servir de théâtre aux marionnettes aquatiques. La température devait être clémente pour qu’un spectacle ait lieu, puisque les marionnettistes devaient se tenir debout dans l’eau, pendant des heures. Un décor théâtral, la plupart du temps celui d’un temple de village, séparait l’audience des marionnettistes qui travaillaient derrière un rideau de bambou. Ceux-ci manipulaient les pantins à l’aide de perches, à partir de l’extrémité du rideau de 2m, et pour garder les perches dans l’eau, les artistes devaient être physiquement très forts. Comme les fermiers du delta de la Rivière Rouge gagnaient leur vie en cultivant le riz, ceux-ci avaient un grand respect de la nature et de l’eau ainsi, leurs marionnettes présentaient ce même égard envers le travail bien fait, la persévérance, l’optimisme et la vie de famille, avec parfois quelques idées à double sens et une légère satire qui illuminaient un combat en le bien et le mal. Les marionnettes aquatiques incorporaient l’animisme vietnamien, autant que le bouddhisme, le taoïsme, mais surtout le confucianisme. Une audience moderne aujourd’hui assise dans les rizières et assistant à ce spectacle, aurait tôt fait de ressentir l’atmosphère spirituelle animée de panthéisme dans laquelle les fermiers vietnamiens de l’époque, évoluaient.


Marionnettes aquatiques de la Rivière Rouge - Vietnam

Carottes marinées
  • 3 cuillerées à table huile d’olive
  • 1 cuillerée à table vinaigre blanc
  • 1 gousse d’ail pressée
  • ½ cuillerée à thé moutarde de Dijon
  • 2 à 3 carottes râpées
Burgers
  • 1 livre porc haché
  • 3 gousses d’ail pressées
  • 1 piment jalapeno finement haché (sans les graines)
  • ½ cuillerée à table gingembre frais râpé
  • 1 cuillerée à table nuoc mam (sauce poisson vietnamienne)
  • 1 cuillerée à table sauce soya
  • 1 cuillerée à table sucre
  • 1 cuillerée à thé cinq-épices chinoises
  • Le jus et le zeste d’une demie lime
  • 4 pains à hamburgers au sésame
  • 4 cuillerées à table mayonnaise
  • 4 cuillerées à table pâté de foie
  • ½ concombre anglais finement tranché
  • 1 grosse poignée coriandre fraîche
Pour les carottes marinées

Dans un petit bol, bien mélanger les quatre premiers ingrédients.

Déposer les carottes dans un contenant hermétique, et y verser la marinade préparée.

Ferme le contenant et laisser mariner au frigo au moins 3H, encore mieux toute une nuit, réserver.

Pour les burgers

Dans une jatte, bien mélanger le porc haché, l’ail, le piment jalapeno, le gingembre, le nuoc mam, la sauce soya, le sucre, les épices, le jus et le zeste de lime, avec les mains.

Façonner quatre galettes avec le mélange obtenu.

Faire cuire les galettes sur le barbecue ou à la poêle, environ 2 à 3 minutes de chaque côté, réserver.

Dresser les chaque burger en tartinant le pain inférieur d’une cuillerée à table de mayonnaise, recouverte de quelques fines tranches de concombre.

Poser une galette de viande sur les tranches de concombre, garnir d’un peu de carottes marinées et de feuilles de coriandre fraîche.

Tartiner chaque pain supérieur de pâté de foie, refermer le burger et servir aussitôt.


IMPRIMER CETTE RECETTE (sans photo)


Image Hosted by ImageShack.us

Rouleaux de printemps au boeuf mariné à la citronnelle


Recette et billet réalisés par M Carré
Parmi les conflits religieux qui embrasent la planète, il existe quelque part, dans le sud-est du Vietnam, dans un paysage de dunes, de sable et de mer, une civilisation d'exception : l'ancien royaume du Champa, annexé par le Vietnam au milieu du 19e siècle. La population y est en grande partie brahmaniste, religion d'origine hindoue, mais un tiers des villages chams se disent musulmans. Les Chams musulmans s'appellent Chams bani, "bani" en référence à "ben" qui signifie "fils de Dieu". Ces quelques trente milles musulmans pratiquent un islam insolite : il est dominé par une classe de dignitaires, alors que dans l'islam sunnite majoritaire, il n'existe aucun clergé. Ici, les femmes ne portent jamais le voile et ce sont elles qui participent aux rites; seuls les dignitaires accomplissent le Ramadan. Comme les Chams brahmanistes, les Bani pratiquent le culte des ancêtres qui est interdit dans l'islam traditionnel. L'excision des fillettes, une pratique courante dans l'islam de l'Asie du sud-est, est inconnue des Chams banis. Alors que l'islam orthodoxe interdit toute association avec d'autres religions, les musulmans banis ont intégré des symboles d'autres cultures : yin et yang chinois, dragons, svastikas d'origine hindoue, qui se côtoient avec Allah et Mahomet sur les mosquées. Cette assimilation est liée à l'histoire du Champa, depuis toujours un carrefour entre les civilisations indienne, chinoise, cambodgienne et vietnamienne. Le brahmanisme, d'origine indienne, est arrivé vers le 7e siècle, tandis que l'islam, apporté par les marchands indiens, a commencé à s'y répandre au 16e siècle. La tradition rapporte que le roi Po Romé, mort en 1651, aurait imposé aux brahmanistes et aux musulmans d'accepter les divinités de l'autre communauté pour les réconcilier. Bien que pratiquant le rite brahmaniste, ce roi fréquentait aussi la mosquée. Depuis, il est vénéré par tous les Chams, brahmanistes et banis, pour leur avoir permis de vivre pacifiquement et celà, depuis plus de trois siècles.
  • 1 lb filet de bœuf finement tranché dans l'épaisseur
  • 1 oignon tranché en lamelles
Marinade
  • 2 gousses d'ail pressées
  • Sel au goût
  • ½ c. à table poivre
  • ¼ c. à table sucre
  • ¼ t. nuoc mâm
  • 2 c. à table eau
  • 4 c. à table citronnelle finement hachée
  • 1 échalote hachée
  • 1 c. à thé huile de sésame
  • 1 c. à thé de sambal oelek (ou au goût)
Dans un contenant hermétique, mélanger tous les ingrédients de la marinade et y faire mariner les tranches de boeuf au moins 2H au frigo.

Enrouler chaque tranches de boeuf autour de quelques lamelles d'oignons et déposer les rouleaux ainsi obtenus sur une plaque de cuisson.

Faire cuire au four sur la grille du centre, à 400° pendant 8 à 10 minutes.

Garnitures
  • Feuilles de riz
  • Vermicelles de riz cuits selon les directives
  • Germes de soya
  • Feuilles de basilic frais
  • Feuilles de menthe fraîche
  • Carottes et daikon râpés marinés
  • Feuilles de laitue
Sur une assiette ou un linge préalablement humidifié, étendre une feuille de riz passée à l'eau tiède (préparer un bol d'eau tiède à portée de la main pour faire ramollir les feuilles de riz au fur et à mesure que les rouleaux seront faits - ne pas faire ramollir les feuilles de riz d'avance, mais bien une à la fois.)

Déposer en ordre, une feuille de laitue, un peu de vermicelles de riz, quelques feuilles de menthe et de basilic, un peu de germes de soja, un peu de carottes et de daikon marinés et enfin, un rouleau de bœuf et oignons.

Replier les côtés de la feuilles vers le centre en recouvrant une partie des garnitures et rouler le reste de la feuille bien serrée sur elle-même, en y emprisonnant les garnitures et créant un rouleau.

Procéder ainsi pour les reste des rouleaux de boeuf et oignons.

Sauce
  • 3 c. à table nuoc mâm
  • 6 c. à table ananas broyés (avec le jus)
  • ¼ t. eau
  • 2 c. à table jus de lime
  • 1 c. à thé sambal oelek (ou au goût)
Dans un petit bol, mélanger tous les ingrédients et servir en accompagnement des rouleaux.

Source : Recette familiale de Lilly Nguyen - déclinaison



IMPRIMER CETTE RECETTE (sans photo)