La galette ou gâteau des rois, est un dessert associé à l’Épiphanie en Europe, et au Mardi Gras en Amérique. Elle est notoire pour la surprise qui s’y cache, souvent une figurine ou une pièce de monnaie. La personne qui trouve la surprise dans sa part de la galette, est nommée roi ou reine pour la journée, et devra obligatoirement acheter ou cuisiner la galette de l’année suivante. Les origines de la galette pourraient dater d’avant l’ère chrétienne, alors que dans la tradition païenne un haricot était caché dans un gâteau à l’occasion du rituel des moissons, et celui qui le trouvait pouvait se réjouir d'être élu roi pour l’année... avant d'être sacrifié lors du festival de l'année suivante! Au 14e siècle, le pape Jules II commémorait le 6e jour de janvier, comme celui du «Jour des rois». Mais les rois honorés par la galette moderne, sont en fait les trois rois mages qui selon l’histoire biblique, auraient suivi l’étoile de Bethléem jusqu’à l’étable où l’enfant Jésus est né. La Bible raconte que leur périple dura 12 jours, et donc l’Épiphanie, le Jour des rois, tombe 12 jours après Noël. La tradition de la fève ou d’un porte-bonheur, caché dans la galette, aurait cependant pu être empruntée au festival de la Rome Antique, les Saturnales, un festival célébré en fin d’année et au cours duquel les rôle sociaux étaient inversés. Pendant les Saturnales, celui qui trouvait la fève dans sa galette, était élu roi du festival, même s’il était esclave. Alors que la tradition du haricot voyagea à travers le temps et jusque dans les régions chrétiennes, les Anglais ont pris pour habitude de cacher un haricot ainsi qu’un pois dans la galette, de façon à couronner un roi et une reine, le douzième jour de Noël venu. On dit que plus tard, le roi et la reine furent sommés de payer une tournée de verres aux convives, probablement la raison pour laquelle le haricot aurait cédé place à une figurine de céramique ou une pièce de monnaie, beaucoup plus difficiles à avaler qu’une légumineuse… pour celui ou celle qui voulait éviter de payer la tournée!
- ¼ tasse beurre pommade
- ¼ tasse sucre
- 1 tasse poudre d’amande
- 1 cuillerée à table rhum ambré
- 2 œufs
- 3 cuillerées à table combles garniture aux amandes
- 1 jaune d’œuf
- 1 cuillerée à table eau froide
- 1 cuillerée à table sucre glace
- 2 disques pâte feuilletée (maison ou du commerce)
Dans une jatte, à l’aide d’une maryse, mélanger le beurre et le sucre, jusqu’à pâle et crémeux (ne pas battre au batteur électrique! Le but ici est de faire pénétrer le moins d’air possible dans la préparation).
Ajouter la poudre d’amande, le rhum, les œufs et la garniture aux amandes, bien mélanger, toujours à la maryse et en faisant pénétrer le moins possible d’air, réserver.
Dans un petit bol, bien mélanger le jaune d’œuf, l’eau froide et le sucre glace, réserver.
Sur une plaque de cuisson préalablement tapissée de papier parchemin, déposer un premier disque de pâte feuilletée bien froide.
À l’aide d’un pinceau de cuisine, badigeonner un peu du mélange d’œuf sur ½" du pourtour de la pâte feuilletée.
Étendre l’appareil aux amandes réservé sur la pâte feuilletée, en évitant le pourtour badigeonné.
*Étape facultative : Poser un fève ou une pièce de monnaie dans la garniture, à l’endroit désiré.
Recouvrir le tout du second disque de pâte feuilletée froide et bien presser le pourtour de la pâte de façon à sceller la garniture à l’intérieur.
Uniformiser la garniture, en pressant légèrement le tout.
Badigeonner le dessus de la pâte feuilletée du mélange d’œuf.
Réfrigérer pendant 30 minutes; préchauffer le four à 450°, le temps de la réfrigération.
* Étape facultative : En travaillant rapidement, dessiner le motif désiré sur le dessus de la pâte feuilletée, à l’aide de la pointe d’un couteau, en prenant soin de ne pas traverser la pâte.
Faire cuire au four sur la grille du centre, à 400° pendant 35 minutes (après 25 minutes, si le dessus de la galette semble assez doré, déposer une feuille de papier d’aluminium sur le tout, le temps de terminer la cuisson).
Laisser tiédir à température ambiante avant de servir.