Mikados de Noël


Sous la récente constitution du Japon, l’empereur, que l’on nomme encore parfois «Mikado», ne symbolise à présent que l’unité de son peuple. Devenu une figure cérémoniale pour la constitution monarchique, son rôle est d’instituer les candidats déjà désignés par le régime, sans même pouvoir décliner leur nomination. Contrairement à la plupart des monarques, le Mikado actuel n’est pas commandant des armées, ni chef exécutif tel qu’il l’était autrefois; il n’est plus que le chef de la famille impériale japonaise, une représentation de l’état. Historiquement, le mandat de l’empereur du Japon s’est vu alterner entre le grade de clerc suprême, détenant des pouvoirs uniquement symboliques et celui d’un réel souverain impérial, détenant tous les pouvoirs qu’on lui connait. Jusqu’en 1945, les monarques japonais avaient toujours détenu le titre officiel de commandant en chef des forces, mais à l'inverse des monarques occidentaux, ce rôle n’a jamais été assumé directement sur le terrain depuis les premiers shogunats, puisque les empereurs japonais quels qu’ils eussent été, ont presque toujours été contrôlés à différents degrés, par diverses forces politiques extérieures. Cependant, le palais impérial appelé «Kokyo» et situé sur l’ancien emplacement du château Edo, au cœur de Tokyo, reste la résidence du Mikado depuis près de onze siècles. Ce terme «mikado» qui en japonais signifie «souverain céleste», a depuis, voyagé dans le temps désignant toutes sortes de choses plus disparates les unes que les autres, quelques fois sous la connotation du superlatif comme pour le faisan mikado, oiseau emblématique de Taiwan, le scarabée mikado que l’on désignait autrefois comme un symbole de longévité, le jaune mikado, couleur réservée aux défenseurs du trône impérial chinois, ou même le mikado, ce cultivar de la famille des ériocaulacées qui pousse tout en hauteur. Mais sous une bannière plus banale, on retrouve aussi un biscuit irlandais recouvert de confiture et de guimauve saupoudrée de noix de coco, un riz chocolaté fabriqué en Croatie ainsi que le fameux jeu d'origine hongroise de fins bâtonnets, aussi connu sous les noms de jonchets, chopsticks, chi chi sticks, pick-up sticks, Zitterwackel et Tsuchimikado, dans lequel traditionnellement, l’unique bâtonnet bleu, le plus payant, se nommes à juste titre, le Mikado... et qui lui-même donne aujourd'hui son nom, au biscuit conçu à son image et mieux connu des anglophones comme le «Pocky stick».

JEU DE MIKADO EN LIGNE

Biscuits
  • 7 c. à table beurre à température ambiante
  • ¾ t. sucre glace
  • 1 œuf
  • 2 t. farine
  • Quelques gouttes d’extrait d’amandes (ou autre extrait au goût)
Garnitures
  • Chocolat au lait, noir ou blanc (au choix)
  • Éclats de cannes de bonbons
Pour les biscuits

Dans une grande jatte, battre le beurre et le sucre à l’aide d’un batteur électrique, jusqu’à pâles et aérés.

Ajouter l’œuf et l'extrait d'amandes et battre à nouveau jusqu’à bien mousseux.

Ajouter la farine et bien incorporer à l’aide d’une cuillère de bois.

Avec les mains, façonner la pâte en une boule bien homogène, l’envelopper dans une pellicule plastique et la placer au frigo de 30 minutes à 1H.

Rouler la pâte sur une surface de travail bien propre, jusqu’à une épaisseur d’environ .5cm.

À l’aide d’une règle et d’une roulette à pizza, découper des languettes de .5 x 15cm (ou au goût), répéter ces opérations jusqu’à utilisation complète de la pâte.

Transférer les languettes sur une plaque de cuisson préalablement tapissée de papier parchemin.

Faire cuire au four sur la grille du centre, à 350° pendant 12 à 15 minutes ou jusqu’à légèrement dorées.

Laisser complètement refroidir avant de garnir.

Pour les garnitures

Sur un feu doux à modéré, faire fondre au choix du chocolat au lait, noir ou blanc au bain-marie ou dans une casserole à fond épais ou en cuivre.

Tremper environ la moitié d’un mikado dans le chocolat fondu (aidé d'une cuillère pour remonter le long du biscuit), l’égoutter quelques secondes à la verticale, le rouler dans les éclats de cannes de bonbons et laisser raffermir à plat, sur une feuille de papier ciré.

*Donne entre 40 et 50 mikados dépendant de leur taille.