Doubles biscotti aux amandes grillées et chocolat


Recette suggérée par Gretchen de Canela & Comino
dans le cadre de ma vingt-deuxième participation aux TWD

Mata Hari – L’agent double. Mata Hari était le nom de scène de Margaretha Geertuida Zelle, la fille d’un riche chapelier hollandais. Elle perdit sa mère à l’âge de 15 ans et la même année, son père fit faillite. Mariée à un officier de la marine à l’âge de 18 ans, elle eut deux enfants; tous deux morts très jeunes et l’on suspecte, vue les complications survenus lors de leurs traitements, qu’il aurait pu s’agir de syphilis. Suite à son divorce, Margaretha emménagea sur Paris, se faisant passer pour Lady McLeod (McLeod étant son nom de jeune fille). Elle dut user de créativité pour survivre financièrement; elle se produisait en tant qu’écuyère dans un cirque et posait aussi pour les artistes peintres. Après deux ans, elle acquit une certaine renommée comme danseuse exotique en obtenant un grand succès dans une performance présenté au Musée Guimet, où sa nature provocante et enjôleuse, charma l’audience. À la même époque, elle adopta ce nouveau nom de scène : Mata Hari, qui signifie littéralement «œil du jour». Elle s’inventa une vie de princesse indienne qui avait appris l’art de la danse, étant toute petite. Son succès dans le domaine de la danse grandit, gagna le respect et engendra éventuellement de nouvelles idées au sein du divertissement culturel, surtout à Paris où sa renommée devint mondiale. Margaretha avait une attitude très libre, ce qui la rendait très populaire particulièrement dans les cercles de gens riches. Elle était toujours prête à se produire dans des vêtements exotiques, quasiment licencieux et malgré sa nature bohémienne et son passé fictif, elle se tailla rapidement une place dans la haute société. Ses fréquentations tournaient régulièrement autour d’officiels militaires de haut grade, de grands politiciens et d’autres professionnels stratégiques, souvent étrangers. Durant la Première Guerre Mondiale, Margaretha n’eut aucun problème à enjamber les frontières, grâce à son statut hollandais neutre. D’ailleurs, ses activités attirèrent beaucoup d’attention et elle devint avec le temps «celle qui séduisait gratuitement et surtout, dangereusement». On croirait que ses fréquentations avec plusieurs officiers très influents, la menèrent même à être admise en tant qu’agent de l’Intelligence Militaire Française. En 1917, des informations furent obtenues via transmissions radios concernant un espion allemand ayant pour code : H-21; Mata Hari fut éventuellement reconnue comme cet espion. Lors de son procès, Mata Hari fut accusée d’espionnage ayant été à l’origine de la mort de nombreux soldats – elle fut trouvée coupable plus tard au courant de cette année et à l’âge de 41 ans elle fut fusillée par un peloton d’exécution. Il existe beaucoup de rumeurs, de légendes et de fabulations ayant regard à son exécution… et l’idée d’une danseuse exotique et courtisane devenue agent-double fera en sorte qu’elle restera à jamais, l’incarnation même de la femme fatale.

Margaretha Geertuida Zelle a.k.a. Mata Hari - circa 1910
  • 2 t. farine
  • 1½ c. à thé poudre à pâte
  • Pincée de sel
  • ½ t. farine de maïs
  • ½ t. beurre à température ambiante
  • 1 t. sucre
  • 2 gros œufs
  • 1 ½ c. à thé essence d’amandes
  • ¾ t. amandes effilées grilles
  • ⅓ t. cacao
  • Chocolat (facultatif)
Dans un bol, bien mélanger la farine, la poudre à pâte, le sel et la farine de maïs ensemble, réserver.

Dans une grande jatte, à l’aide d’un batteur électrique, battre le beurre et le sucre à vitesse moyenne, pendant 3 minutes ou jusqu’à pâles et mousseux.

Ajouter les œufs et battre à nouveau pendant 2 minutes en prenant soin de bien racler les parois de la jatte.

Ajouter l’essence d’amandes, battre à nouveau.

Ajouter les ingrédients secs aux ingrédients liquides et battre à vitesse réduite, seulement jusqu’à incorporés (ne pas trop battre!).

Séparer la pâte obtenue en deux, dans la première moitié incorporer les amandes et dans la seconde, le cacao.

Étendre un rectangle de pellicule plastique sur un plan de travail et y tartiner la pâte au cacao à l’aide du dos d’une cuillère à soupe, afin d’obtenir un rectangle d’environ 15x35cm (si la pâte colle à la cuillère, la tremper à quelques reprises dans l’eau).

Façonner un rouleau d’environ 35cm avec la pâte aux amandes et le centrer sur le rectangle de pâte au cacao.

Délicatement ramener les côtés du rectangle de pâte au cacao, par-dessus le rouleau en pressant légèrement afin d’obtenir un rouleau bien lisse.

Transférer le rouleau sur une plaque de cuisson tapissée de papier parchemin ou d’un Silpat, retirer la pellicule plastique du rouleau et le presser légèrement pour rendre les côtés de la pâte plus anguleux.

Faire cuire au four sur la grille du centre, à 350° pendant 20 minutes.

Laisser complètement refroidir à température ambiante.

Couper le «gâteau» ainsi obtenu en tranches d’environ 1.5cm à l’aide d’un couteau dentelé.

Aligner les biscotti sur une plaque cuisson préalablement tapissés de papier parchemin, côté plat, sur la plaque.

Faire cuire à nouveau 7 à 10 minutes, à 350°.

Si désiré, tremper la face ou le dessous de chaque biscotti dans un chocolat de qualité, fondu; laisser refroidir sur un papier ciré.

*Donne environ 24 biscotti
**Pour garder le croustillant des biscotti, les garder dans une boîte métallique ou une belle jarre.

Source: Baking, From My Home to Yours - Dorie Greespan - déclinaison


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