Comme à tous les midis, Max, Bob et Gontran, trois amis ouvriers de la construction, mangent leur lunch ensemble. Ils s’installent la plupart du temps tout en haut de l’immeuble sur lequel ils travaillent, question de gagner du temps, et de pouvoir relaxer en appréciant la vue. Un midi, Max ouvre sa boîte à lunch et y trouve un sandwich au pâté, dépassé il s’exclame: «Ah! Maudit pâté! C’est toujours la même chose… si demain elle me fait encore un sandwich au pâté, je vous jure les gars, je saute de l’immeuble!» Bob à son tour, ouvre son sac et y trouve un sandwich au beurre d’arachide et de même s’écrit: «C’est pas vrai! Ma foi du saint-ciel! Qu’est-ce que j’ai fait au bon dieu pour toujours hériter d’un sandwich au beurre d’arachide? Moi aussi les gars, si demain j’ai encore la même chose, je me lance en bas!» Enfin, Gontran ouvre lui aussi son lunch pour y découvrir un sandwich au jambon. «Pfff… c’est aberrant! J’en ai ras le plafond de manger toujours la même chose! Je vous promets de me joindre à vous en sautant, si demain j’ai encore un sandwich au jambon!» Le lendemain, les trois compères se rencontrent à l’heure habituelle en haut de l’immeuble. Les nerfs en boule, Max est le premier à ouvrir sa boîte à lunch… un sandwich aux œufs! «Ouf! Des œufs» : soupire-t-il tout bas, en prenant une bouchée. Bob ouvre son sac le deuxième et déballe un sandwich au thon! «Wow! Enfin du nouveau!» : déclare-t-il, soulagé. Max et Bob, impatients de voir ce que Gontran trouverait dans son lunch, se retournent vers lui, une légère frayeur dans les yeux. Gontran ouvre son lunch et y trouve …un sandwich au jambon! «J’ai été content de vous connaître, les gars… Adieuuuuuuuu!» crie-t-il en se laissant tomber du haut de l’immeuble.
…
À l’enterrement de Gontran, Max et Bob vont offrir leurs sympathies à la femme de Gontran, complètement effondrée, incapable de retenir ses larmes. «Allons madame, c’est quand même un peu de votre faute, vous lui aviez encore mis un sandwich au jambon dans son lunch, il n’en pouvait plus, le pauvre!» : lui soufflèrent les deux hommes. Et la femme de Gontran toute confuse: «Mais… mais… qu’est-ce que vous me racontez? …C’est lui-même qui préparait ses sandwiches!»
- 1 cuillerée à table huile d’olive
- 2 gousses d’ail finement hachées
- 1 gros oignon finement haché
- 1 cuillerée à thé thym séché
- 1¾ livre chair à saucisse de porc (sans les boyaux)
- 1 gros œuf
- ⅓ tasse porto
- 6 feuilles de laurier
- 10 à 12 tranches de bacon
- ½ tasse pistaches mondées
- ½ livre jambon coupée en épais tronçons
- Abricots séchés, pruneaux séchés (au goût)
Dans un poêlon, faire chauffer l’huile sur un feu modéré et y faire revenir l’ail pendant une minute.
Ajouter l’oignon et faire tomber jusqu’à translucide, environ 10 à 15 minutes.
Ajouter le thym et poursuivre la cuisson une minute supplémentaire en remuant constamment.
Retirer du feu et laisser complètement refroidir à température ambiante, réserver.
Dans une grande jatte, bien mélanger avec les mains, la chair de saucisses, l’œuf et le porto.
Ajouter le mélange d’oignons, bien mélanger, toujours avec les mains.
Au fond d’un moule à pain standard, déposer trois feuilles de laurier et tapisser le moule d’une seule épaisseur de tranches de bacon en laissant les tranches dépasser pour permettre le rabattage final, et de façon à ce que la garniture ne s’en échappe pas à la cuisson (couper les tranches et les faire chevaucher au besoin).
Étendre le quart du mélange de porc au fond du moule, sur le bacon, et bien presser la viande.
Déposer la moitié des tronçons de jambon sur la garniture et parsemer du tiers des pistaches.
Recouvrir le tout d’un second quart de mélange de porc et bien presser à nouveau la viande.
Déposer des abricots et des pruneaux aléatoirement sur la garniture et parsemer du second tiers de pistaches.
Recouvrir le tout du troisième quart de mélange de porc et bien presser la viande.
Déposer le reste des tronçons de jambon sur la garniture et parsemer du reste des pistaches.
Recouvrir du reste du mélange de porc et bien presser la viande.
Rabattre les tranches de bacon sur le dessus de la terrine, de façon à bien contenir le tout.
Poser les trois feuilles de laurier restante et couvrir la terrine d’une feuille de papier aluminium.
Poser le moule à pain dans un grand plat allant au four, rempli le plat d’eau jusqu’à la moitié de la hauteur du moule à pain, afin de créer un bain-marie.
Faire cuire au four sur la grille du centre, à 350° pendant 2H, ou jusqu’à ce que lorsque piqué à l’aide d’une brochette, le jus de la viande soit clair.
Retirer du four et poser un poids (une planche à découper ou un moule à pain légèrement plus petit et rempli de boîtes de conserve) sur le dessus de la terrine, de façon à ce compacter la terrine.
Laisser complètement refroidir à température ambiante, dans le bain-marie.
Une fois refroidi, retirer la terrine du bain-marie et mettre au frigo au moins 24H avant de démouler.
Servir en tranches avec des différents fromages, des marinades et du bon pain.
*La terrine se conservera une semaine au frigo, et développera encore plus de saveur à partir du deuxième jour.
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