Carrés de costarde à la noix de coco grillée



Recette suggérée par Beryl de Cinemon Girl
dans le cadre de ma quatre-vingt-terizième participation aux TWD

La Santeria est une religion dérivée du Yoruba, pratiquée à Cuba, en Colombie et au Vénézuela. Un des principes de cette religion veut que la noix de coco appelée "Obi" soit sacrée; elle est la nourriture sacrée de Eleggua, celui qui transmet la prière aux Orishas, ainsi que son instrument divinatoire. D’après la légende Yoruba, Obi était très apprécié et respecté, même de Dieu, parce qu’il était pur et sincère. Pour le récompenser de toutes ses bonnes actions, Dieu lui donna une belle couleur blanche et lustrée, et le posa tout en haut du plus grand des palmiers, afin que tous puissent le voir et l’admirer. Mais une fois dans cette position si élevée, Obi devint vaniteux et arrogant. Un jour, Obi demanda à Eleggua, son meilleur ami, d’inviter tous ses autres amis à une fête qu’il préparait en son propre honneur. Eleggua en voyant combien Obi avait changé, invita autant de mendiants, de clochards et de pauvres qu’il le pu. Fou de rage en apercevant sa si riche et si luxueuse maison, salie par tous ses gens malodorants et vêtus de haillons poussiéreux, Obi se mit à crier en leur ordonnant de sortir de chez lui. Les invités sortirent, Eleggua aussi. Quelques jours passèrent et Dieu vint demander à Eleggua de devenir son divin messager en portant ses mots à Obi. Mais Eleggua refusa. Surpris, Dieu lui demanda pourquoi il refusait, cet honneur, et Eleggua lui raconta ce qui c’était passé à la fête. Rempli de chagrin, Dieu se vêtit de haillons et vint cogner à la porte d’Obi. Obi ouvrit la porte et lorsqu’il vu le clochard, il le somma de disparaître et claqua la porte. Dieu s’écarta de la porte et s’adressa à Obi d’une voix grave: «Obi, voit qui je suis!» Lorsque Obi réalisa que le mendiant était Dieu, il eut très peur et se mit à trembler des pieds à la tête en demandant à Dieu de lui pardonner. Dieu lui pardonna, mais pour lui rappeler son arrogance, il le punit. Obi devait rester blanc et sucré pour rappeler à tous combien il fut bon par le passé, mais il aurait dorénavant une coque noire et dure rappelant sa faute, sa coque serait aussi recouverte d’une épaisse peau verte désignant l'espoir que Dieu avait qu'il apprenne de ses erreurs et que peut-être un jour, il devienne sage et honorable à nouveau. En tombant du palmier, en roulant dans la poussière jusqu’à ce qu’un inconnu le ramasse, Obi se souviendrait des pauvres qu’il n’avait jadis pas voulu accepter dans sa maison; il devenait ainsi, l’objet même de son mépris. Malgré son comportement, Obi est aujourd’hui très apprécié et respecté à nouveau: une fois vide, sa coquille devient l’instrument par lequel les Orishas font entendre leurs voix divines, l’oracle d’Eleggua, son meilleur ami devenu désormais messager des dieux.

Croûte
  • 2 tasses chapelure de biscuits au chocolat
  • ½ tasse beurre fondu
  • ⅓ tasse sucre
Garniture
  • 2 tasses lait
  • ½ tasse sucre
  • 6 jaunes d’œufs
  • ⅓ tasse fécule de maïs
  • Pincée de sel
  • Pincée de cardamome
  • 2 cuillerées à table rhum
  • 1 cuillerée à thé vanille
  • 3½ cuillerée à table beurre froid coupé en petits cubes
  • 1 tasse noix de coco effilée légèrement grillée
Nappage
  • 1 tasse crème 35% très froide
  • 3 cuillerées à table sucre glace
  • 1 cuillerée à thé rhum
  • ½ cuillerée à thé vanille
  • Filaments de noix de coco grillée (pour le décor)
Pour la croûte

Dans une jatte, bien mélanger tous les ingrédients, jusqu’à ce que la chapelure soit bien imbibée de beurre.

Diviser l’appareil au fond des 12 empreintes d’un moule à petits cakes carrés (à fonds amovibles) et le presser légèrement à l’aide du dos d’une cuillère.

Faire cuire au four sur la grille du centre, à 400° pendant 8 à 10 minutes ou jusqu’à légèrement gonflé.

Laisser complètement refroidir et tapisser les parois de chaque empreinte de papier parchemin ou ciré, réserver.

Pour la garniture

Dans une casserole à fond épais, faire chauffer le lait sur un feu modéré et jusqu’à ébullition.

Pendant ce temps, dans une jatte, légèrement battre le sucre, les jaunes d’œufs, la fécule, le sel et la cardamome, à l’aide d’un fouet à main.

Aux premiers bouillons du lait, en verser environ ¼ de tasse dans le mélange de jaunes en battant constamment, toujours avec le fouet à main.

Une fois tempéré, verser le reste du lait en un filet continu, toujours en battant constamment.

Retourner l’appareil dans la casserole, sur un feu modéré et ramener à ébullition.

Aux premiers bouillions, calculer 1 à 2 minutes en battant constamment, jusqu’à épaississement.

Retirer du feu, ajouter le rhum et la vanille, battre jusqu’à incorporés.

Laisser tiédir 5 minutes, ajouter le beurre et battre à nouveau jusqu’à ce que le beurre fonde soit bien incorporé.

Incorporer la noix de coco et diviser la costarde également dans les empreintes du moule réservé.

Mettre au congélateur avant de napper.

Nappage

Dans une grande jatte, battre la crème, le sucre, le rhum et la vanille à l’aide d’un batteur électrique et jusqu’à bien ferme.

Napper le dessus de chaque costarde de l’appareil obtenu, étendre uniformément et remettre au congélateur au moins 1H.

Démouler les costardes et peler le papier.

Décorer de filaments de noix de coco grillé, laisser complètement décongeler et servir frais ou à température ambiante.

Source: Baking, From My Home to Yours - Dorie Greenspan - déclinaison


IMPRIMER CETTE RECETTE (Sans photo)